"Hors de question de louper cette finale" : les supporters ont tout donné pour OL - PSG | OneFootball

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·2 mai 2024

"Hors de question de louper cette finale" : les supporters ont tout donné pour OL - PSG

Image de l'article :"Hors de question de louper cette finale" : les supporters ont tout donné pour OL - PSG

Avec seulement 15 000 billets disponibles pour la finale de la Coupe de France, l’OL avait restreint la vente aux abonnés. Cela n’a pas empêché les supporters de devoir faire preuve de patience.

"Vous êtes maintenant dans la file d’attente, l’estimation est d’un peu plus d’heure". En se connectant mardi sur le site de l’OL dans l’espoir d’avoir un billet pour la finale de la Coupe de France contre le PSG, Jérôme a vite déchanté, mais n’a pas lâché. En prenant téléphone et ordinateur pour s’insérer dans cette longue file d’attente à 9h30, soit une demi-heure avant l’ouverture de la billetterie, cet abonné de la tribune latérale est du Parc OL souhaitait mettre toutes les chances de son côté. "J’étais déjà de la finale en 2012 contre Quevilly et ça reste forcément un moment magique. Cela fait plus de dix ans qu’on mange notre pain noir, il était hors de question de louper ce déplacement."

En prenant place devant ses écrans aussi tard, le Brondillant a pourtant pris des risques et après coup, il se dit qu’il aurait sûrement dû anticiper un peu plus. Toutefois, après deux heures d’attente, il a réussi à décrocher le précieux sésame et sera de la fête le 25 mai prochain avec son frère. Il valait mieux pour lui de ne pas fermer son ordinateur bredouille, car il avait déjà réservé train et hôtel au lendemain de la qualification contre Valenciennes, "afin d’anticiper la flambée des prix". Une stratégie audacieuse et risquée, mais qui a fini par payer.


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Les plus jeunes n'ont pas encore connu une finale

En programmant la finale de la Coupe de France au stade Pierre Mauroy, la FFF savait forcément qu’elle allait faire des déçus. Quand le parcage visiteurs est généralement de 30 000 supporters au Stade de France, les Jeux Olympiques de Paris ont forcé cette délocalisation dans une enceinte de seulement 50 000 places. L’emplacement réservé aux supporters lyonnais et parisiens a donc été réduit de moitié et avec plus de 20 000 abonnés, il fallait quoi qu’il arrive jouer des coudes mardi à 10h. Mercredi, il restait encore des places disponibles dans la catégorie 4 du virage réservé aux Lyonnais.

Mais mardi, l’heure était avant tout de pouvoir choisir le bon emplacement pour certains, pas très loin des deux kops des Bad Gones et Lyon 1950. À 28 ans, Loïc n’avait encore jamais pu assister à une des finales jouées par l’OL durant la période faste. Ce rendez-vous, il était donc impossible qu’il le manque. La montre a donc été réglée à 8h pour se connecter sur la page de la billetterie et à l’image de beaucoup de chanceux, à 10h12, l’affaire était déjà réglée. Un soulagement, forcément. "Une finale est déjà un moment exceptionnel qui n’arrive pas souvent ces dernières années et la Coupe de France, c’est forcément mythique. Ce sera un moment magique, car je suis supporter depuis tout petit et ce sera ma première finale avec l’OL au stade !"

Tous les stratagèmes possibles et inimaginables

Comme Loïc, ils sont nombreux à avoir attendu ce moment depuis leur jeunesse, frustrés par toutes ces années sans titre et sans finale (hormis en 2020 dans un contexte de Covid-19). Il a donc fallu utiliser des stratagèmes chez certains. Avec les catégories 1, 2, 3 dans lesquelles il était possible de réserver deux places, certains n’ont pas hésité à faire des demandes sur les réseaux sociaux auprès d’abonnés pour avoir une chance d’être de la partie. Bastien a envoyé cette bouteille à la mer finalement repêchée. Il découvrira le 25 mai le visage de Ludovic, son grand sauveur avec qui il passera la finale en tribunes, mais aussi l'avant et l'après-match. "Je crois que je ne le remercierai jamais assez. J’ai presque une dette envers lui. La tournée risque de me coûter plus cher que le billet (rires)".

À l'Arbresle, cela s’est joué avant tout à chifoumi. Père de trois enfants mordus de foot et de l’OL, dont deux en âge de pouvoir faire le déplacement, Thomas a dû faire un choix. Plutôt que d’avoir le mauvais rôle, il a laissé le hasard rendre sa décision finale et c’est finalement Oscar, 14 ans, qui accompagnera son paternel. Une virée lilloise entre père et fils, "qui va forcément nous faire des souvenirs en espérant qu’ils soient bons jusqu’à la fin." De ce côté-là, les chanceux supporters n’ont plus leur destin entre les mains. Ce sont aux hommes de Pierre Sage de faire le travail pour que tout cet engouement populaire trouve un écho entre Rhône et Saône et que Lyon revive les moments d’ivresse des années 2000.

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