VAFC : une finale de Coupe de France sauverait-elle la saison ? | OneFootball

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·27 mars 2024

VAFC : une finale de Coupe de France sauverait-elle la saison ?

Image de l'article :VAFC : une finale de Coupe de France sauverait-elle la saison ?

Alors que se profile pour le VAFC la demi-finale de Coupe de France contre Lyon, se pose aussi la question du rapport à une éventuelle qualification en finale. Celle-ci sauverait-elle la saison, ou la déception d’une relégation en National prendrait-elle le dessus ? Un choix cornélien, à tel point que les avis au sein même du vestiaire valenciennois divergent.

La descente, un fardeau trop lourd

Le paradoxe est total, irrationnel et presque inexplicable. Ce VAFC, le pire des vingt dernières années dans les faits et qui regoûtera bientôt aux affres du National, est tout de même parvenu à décrocher un dernier carré de Coupe de France, une première depuis 54 ans (Nantes, en 1970). Un maigre lot de consolation pour beaucoup, comme Joffrey Cuffaut. « La descente restera un sentiment d’échec, avoue le capitaine valenciennois. On est joueur, ça fait six ans que je suis au club et une descente fait toujours mal au cœur. Il y aura forcément ce sentiment d’échec avec cette issue en championnat, même si la Coupe de France reste un petit rayon de soleil. »


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Sauver, c’est un grand mot.Jean Louchet, gardien du VAFC

Une petite lueur qui aura bien du mal à faire oublier une relégation au troisième échelon national, mettant fin à deux décennies parmi les deux divisions professionnelles du football français et s’accompagnant logiquement d’une phase de reconstruction délicate dans un championnat difficile à négocier aussi bien économiquement que sportivement. Une finale, qui n’assure en rien un trophée au bout pour marquer les esprits définitivement, peut-elle dès lors vraiment sauver la saison du VAFC ? « Sauver, c’est un grand mot, rétorque Jean Louchet. La priorité, pour moi et pour tout le monde, reste le championnat. Descendre en National, c’est très compliqué pour tout le monde. C’est sur notre CV, ça restera. On est l’équipe qui a fait descendre le club, c’est la vérité. Ça fait très mal. »

La finale, une chance en or

Le portier valenciennois tempère toutefois : « Mais ça pourrait être quelque chose d’historique. On peut aussi être les joueurs qui sont allés en finale de Coupe de France. J’aurais préféré ne pas aller en finale et maintenir le club, mais c’est comme ça. On prendra ce qu’il y a à prendre. » C’est un autre son de cloche qui monte : VA n’a plus rien à perdre et ne pourra rien changer à son destin en Ligue 2, alors autant tout laisser dans la bataille et s’offrir un bal de fin sous les honneurs. Julien Masson, qui « ne sait pas » si une qualification face à Lyon sauverait la saison, est sûr au moins d’une chose : « Ce serait énorme que le club atteigne la finale, même si le championnat reste dans un coin de notre tête et que c’est très décevant. »

La possibilité d’arriver sur la dernière marche avec, malgré l’adversité, un trophée et un avenir européen complètement fou au bout des doigts peut s’avérer appétissante. Alors que la finale sera, qui plus est, presque à domicile (à Villeneuve d’Ascq), avoir cette chance de sacre ne pourrait-il pas finalement compenser – au moins en partie – la descente ? « Oui, je le pense, répond Anthony Knockaert. Ce serait extraordinaire, quelque chose de magnifique pour les supporters, pour toute la ville. Ce serait un moment historique, inoubliable pour tout le club. On est à 90 minutes de ça, il faut espérer sortir le match de notre vie pour faire la fête à notre retour. » Et ainsi pousser le paradoxe et la folie encore un peu plus loin.

Enzo PAILOT

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport

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